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La Rencontre entre le Harad et l'Emissaire du Gondor
Xerxès
▌FT. : Rodrigo Santoro
▌INSCRIT LE : 10/03/2016
▌VOTRE AGE : 34
▌GROUPE : Mauvais Hommes

Carnet personnel
PO: 13.710
Localisation: Amrûn
Troupes armées:
Sultan & Dieu-Roi du Harad
Xerxès
EVENT - Mille Prophètes - Un Remède
Ils l’avaient trouvé non loin de la frontière avec l’Harondor, sur un cheval que les Cavaliers Haradrims montrèrent du doigt avec un sourire moqueur, disant dans leur langue qu’il n’irait pas jusqu’à la moitié seulement de l’immense désert sur une bête pareille, tandis que eux, chevauchaient des chevaux agiles et aux membres fins, habitués à la lourdeur du sable et à la fournaise du désert. Leur Capitaine s’approcha de l’étranger et demanda, dans une Langue Commune où l’accent du Harad était plus que prononcé et la main droite sur la garde de son sabre, prêt à le dégainer au moindre signe d’agressivité, si l’étranger venait au Harad en ami ou en ennemi du Dieu-Roi.

Ni l’un ni l’autre… leur répondit-il, ce qui fit se froncer les sourcils du Capitaine, Mais si le…Dieu-Roi…peut nous apporter son aide, alors voyez-moi comme un ami…

Cela, Il en décidera…Et de qui es-tu le porte-parole ?

Le nom cité dans sa réponse et le royaume étaient choses comprises de tous, même de ceux qui n’entendaient pas grand-chose à la Langue Commune. Une vague de bruits d’aciers des sabres qu’on dégaine de leur fourreau se fit entendre dans le dos du Capitaine. Gondor…Eärnil II… Le Capitaine leva ses mains, paumes ouvertes, vers ses hommes et leur dit dans leur langue de rengainer leurs sabres. Ils obtempérèrent, non sans avoir jeté des regards noirs et assassins sur celui qui se disait émissaire du Gondor. Finalement, après avoir réfléchi un instant, le Capitaine répondit à l’émissaire :

Puisque tu demandes à voir le Dieu-Roi et Sultan du Harad, alors nous te mènerons devant sa Grandeur. Mais puisses tes Dieux te guider sagement lorsque tu choisiras tes mots devant lui…vu ceux que tu représentes…

Et ainsi débuta le long voyage jusqu’à Amrûn…

***


Après des jours interminables de chevauchées dans le désert, où régnait un silence assourdissant, ponctué de temps à autre des cris des charognes ou du bruissement des grains de sable soulevés par le vent, sans parler de la chaleur extrême des jours et du froid tout aussi intense des nuits. Le voyage fut sans nul doute éprouvant pour l’émissaire, bien moins pour les Cavaliers Haradrims, aguerris à de pareilles conditions. Cependant, ni le Capitaine et encore moins ses hommes, ne demandèrent tout du long du périple comment l’émissaire se sentait. Pour eux, son cas et son destin étaient simples… S’il arrivait vivant à Amrûn, cela voudrait dire que le Dieu-Soleil avait permis à cet impie et représentant de l’ancien occupant et ennemi du Harad de rencontrer et de s’entretenir avec son envoyé-divin auprès du peuple du Harad. S’il mourrait, ce serait le signe que les intentions de cet homme étaient mauvaises et indignes d’être exposées devant le Grand Sultan du Harad. Or, à la surprise du Capitaine et de sa patrouille, l’homme parvint en vie jusqu’à la capitale. Dès qu’ils eurent franchis les portes de la cité, les gens du peuple qui les virent passer posèrent un regard tout sauf chaleureux et accueillant sur l’homme qui se trouvait encadré par les Cavaliers du Dieu-Roi. Tous crurent qu’il s’agissait d’un prisonnier aux méfaits quelconques mais suffisamment graves pour être mené jusqu’à Amrûn, probablement afin d’y recevoir sa sentence. Certains le montrèrent du doigt en prononçant des paroles dans la langue du Harad que seuls les patrouilleurs comprirent, décochant un sourire approbateur sur certains visages des cavaliers. D’autres faisaient de grands gestes de leurs mains et bras, comme pour chasser cet homme indésirable de leur cité et foyer. D’autres encore crachaient par terre sur son passage. Restant sur le qui-vive, les Cavaliers ne faisaient cependant rien pour calmer les foules et peu à peu, les clameurs désapprobatrices de la foule s’élevèrent suffisamment haut pour atteindre Xerxès, qui, allongé sur un long siège recouvert de coussins, se désaltérait tout en écoutant d’un oreille distraite la musique que jouait ses musiciens personnels tandis que deux jeunes enfants, des esclaves, agitaient lentement de lourds éventails de plumes blanches à sa droite et à sa gauche. Cependant, le bruit de la foule dérangea tant cette quiétude que Xerxès leva la main droite, le visage crispé. Instantanément, les musiciens cessèrent de jouer. Puis se fut au tour des esclaves de cesser d’agiter leurs éventails lorsqu’il se leva soudainement et, à grandes enjambées, parcouru le peu de distance qui le séparait de la balustrade de pierre de son balcon. Là, il regarda en contrebas et vit une petite cavalerie remonter l’allée principale menant au palais, la foule les entourant et les suivant sur leur passage. Sur ces entrefaites, un garde arriva et parla dans la langue du pays :

Grand-Roi, les patrouilles des frontières de l’Harondor ont ramené un homme qui désire parler à votre Grandeur. Il se dit émissaire du Gondor et de leur Roi. Ils sont dans la grande cour et attendent d’être reçus.

Si la mention du Gondor fit se contracter les mâchoires du Sultan du Harad, Xerxès se retourna et répondit, pensif, comme s’il se parlait à lui-même :

Cet homme apporte le mauvais œil avec lui. Mon peuple le ressent et l’a exprimé haut et fort… Cependant, mes hommes ont jugé bon de le conduire à moi et mon père, notre Tout-Puissant Dieu-Soleil, a été miséricordieux et a épargné son âme lors de la traversée du désert…Il s’interrompit un instant puis il se dirigea vers la Salle du Trône, non sans avoir ordonné à son garde de le mener devant lui en ce lieu.

Quelques instants plus tard, Xerxès, uniquement vêtu d’or, trônait au sommet de plusieurs marches de marbres noires et gravées d’or. Assis sur son trône d’or derrière lequel un immense disque fait du même métal précieux représentait le Dieu-Soleil Protecteur du Harad, les jambes croisées, Xerxès observa les lourdes portes de la Salle du Trône s’ouvrir lentement et laisser entrer un homme, encadré de quatre des Cavaliers Haradrims qui l’interceptèrent aux frontières du Harad et de l’Harondor. Ses yeux noirs ne cillèrent pas et restèrent fixés sur cet étranger qui venait ainsi à lui, envoyé par l’ancien ennemi et occupant de son peuple et de ses terres. La voix du héraut clama soudain, dans la Langue Commune :

Vous êtes en présence du Grand Sultan du Harad, Xerxès, Dieu-Roi du Harad, Fils du Dieu-Soleil et Protecteur de la Foi.

Xerxès resta stoïque et silencieux. Sur son visage, il n’y avait nulle trace de bienvenue ni même, pour l’instant du moins, d’animosité envers l’émissaire du Gondor. Mais au fond de ses yeux brillait une lueur de curiosité envers cet homme et la raison de la présence ici. Après un long moment de silence, il fit un geste de la main:

Parles, Gondorien… dit-il dans la Langue Commune, finissant cependant sa phrase dans son esprit : Et tâche de me divertir ou je ne donne pas chère de ta vie…
Ven 21 Sep - 15:08
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Varda Elentári
▌INSCRIT LE : 20/09/2018
▌VOTRE AGE : 29
▌GROUPE : Valar - Animation

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Localisation: Aman
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Protectrice d'Arda
Varda Elentári


Chez les enfants de Numenor, au sein du grand royaume du Gondor, on ne parlait presque plus des dieux. Au mieux, le roi y faisait référence, en signe d’humilité et pour soulever les foules en leur parlant de leurs ancêtres qui les connurent. On ne parlait des Valar que dans les livres et leur puissance n’était désormais contenu que dans des idoles réduites que l’on dessinait sur une page. Par superstition, on les invoquait parfois avant de prendre le large, lors d’un mariage ou d’un décès. Hélas, rares étaient les Hommes de Gondor qui portaient dans leur cœur ne serait-ce qu’une révérence envers ces Puissances d’antan. C’était clair; on avait abandonné la foi et on se résignait à croire que le roi était ce qui nous restait de plus proche d’une divinité.

Hareldan, émissaire de Gondor, n’était pas différent de ses congénères. Il avait fini par mettre ses dieux dans des légendes et l’histoire de son peuple dans des mythes. Enfant du Gondor, il était fils du roi, sans plus, et ne s’était plus penché depuis longtemps sur la question des Puissances de l’Ouest, royaume imaginaire dont on parlait aux enfants avant qu’ils s’endorment. Lors de son périple vers le désert du sud, jamais Hareldan n’avait invoqué, ni Sulimo, ni Ulmo, alors même que les vents chauds lui avaient arraché tout espoir de trouver de l’eau à proximité. Même, il lorsqu’il avait pénétré la cité du désert, à la vue de tous ces gens qui l’attaquaient de crachats et d’injures, il s’était résigné à refuser toute notion de dieux justes, tellement il avait trouvé ces gens sous-développés et pathétiques.

Tout changea lorsqu’il vit leur seigneur.

Du haut de son trône, lui-même érigé sur une montagne de marbre et sur le sang de mille esclaves, l’homme qui se trouvait devant lui n’avait rien des rois qu’il avait connus. Entourés d’enfants qui ne connaissaient que sa loi, de femmes qui ne connaitraient que sa chair et d’hommes qui ne boiraient que dans sa paume, le sultan s’élevait comme les landes désertiques du sud, infinies et impénétrables. Pour les gens de ce peuple, il n’était pas que le pilier central de leur cosmos, de leur vie, il était leur vie. Quand Hareldan regardait dans les yeux des membres de son escorte ou du simple marchand assis à l’ombre, il ne voyait que ce sultan. Ainsi, peut-être les Valar avaient-ils cédé devant cet homme dont la parole était, en ces terres, égale à la leur jadis ? Hareldan, petit et anéanti, oui, voyait, là où son regard était autorisé à se rendre, un dieu.

‘’ Parle, Gondorien. Et tâche de me divertir ou je ne donne pas cher de ta vie…’’

Ses mots eurent l’effet de le ramener dans ce monde, qui, il le réalisait maintenant, ne serait plus le sien si l’humeur de ce Dieu-roi était peu clémente ce jour-là. Il se rappela tant bien que mal sa mission et la raison de sa venue. Si, à ce moment précis, il tenta de chasser les pensées qui lui criaient que ce voyage avait été son dernier, il put tout de même bégayer quelques paroles. Bien qu’il aurait aimé pouvoir faire preuve de davantage de référence, son entraînement militaire prit le dessus et le ton avec lequel il s’exprima fut solennel, politique et vide de toute crainte. On l’avait entraîné à parler au nom d’un État fier et puissant et ce fut davantage ce qui transparut au moment où il répondit à la commande de son interlocuteur.

- Au nom de sa majesté le roi Ëarnil le deuxième, fils de Numenor, héraut des Dunedain, seigneur du royaume des Hommes et préservateur de la Terre-du-milieu, je vous salue, Xerxès, Dieu du désert.

Il ne trembla pas comme à son arrivée, mais il fit une tentative d’avaler sa nervosité, ce qui se traduit par ses poings qui se resserrèrent et sa gorger qui se noua.

- Le royaume de Gondor est affligé d’un mal terrible. La compréhension de ce dernier dépasse la science des plus grands érudits de l’Arbre Blanc.

Sans trop comprendre les conséquences de cet acte de nervosité, il regarda le sultan dans les yeux et poursuivit.

- Le Gondor implore l’aide des plus grands seigneurs de la terre.


Et il baissa la tête, terrorisé d’être là où il se trouvait, regrettant chacune des paroles qui l’avaient mené ici.  

Mille prophètes, un remède
Ven 21 Sep - 19:51
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Xerxès
▌FT. : Rodrigo Santoro
▌INSCRIT LE : 10/03/2016
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Sultan & Dieu-Roi du Harad
Xerxès
EVENT - Mille Prophètes - Un Remède

Le Dieu-Roi redressa la tête, toisant son interlocuteur de toute la hauteur que lui conféraient sa royale estrade et son trône. L’homme parlait avec assurance et solennité ; cependant, sa nervosité était visible au niveau de ses mains. Le Gondorien tenait ses poings fermement serrés. La suite de son discours produisit le même effet sur les poings de Xerxès. Pas même la flatterie de ses derniers mots ne calma la colère qui avait monté en lui si brutalement. Il se leva et désigna l’étranger du doigt :

La maladie ?! Est-ce une ruse du Gondor que d’envoyer de soi-disant émissaires sains pour contaminer de l’intérieur ses ennemis ?! En prétextant un appel à l’aide ?!

Le Calife Imad, qui ne s’éloignait de Xerxès que pour présider les grandes sessions de prières quotidiennes au Temple du Soleil le matin et le soir, se leva à son tour de son fauteuil rembourré de coussins et pointa un doigt accusateur sur l’étranger, parlant dans la langue des Haradrims :

Meurtrier ! Assassin ! Grand-Roi Xerxès, Divin fils du Soleil, rappelles-toi la voix de ton peuple lorsqu’il a pénétré dans ta cité !! Cet homme amène le mal qui ronge son pays avec lui, ici ! Parmi ton peuple, parmi tes enfants ! Puis il se tourna vers l’homme du Gondor et dit sur un ton colérique et haineux cette fois dans la Langue Commune : Es-tu toi aussi porteur de cette maladie ?

Le regard de Xerxès resta un instant braqué sur Imad, dont l’avis était toujours écouté du Sultan, avant de glisser sur l’émissaire du Gondor. Puis, lentement, il descendit les marches qui le séparaient de l’émissaire. Un sourire carnassier apparut sur son visage :

Le Calife est un homme sage. Il parle au nom de mon Père et un fils doit écouter son Père, n’est-ce pas ? Mais ta présence ici m’intrigue. Ceux de ta race n’ont plus respiré notre air depuis la fin de notre guerre, qui nous rendit libre du joug des ancêtres de ton Roi. Pourquoi alors répondrais-je favorablement à ceux qui nous ont persécuté et occupé pendant de nombreuses années ? Pourquoi enverrais-je un de mes meilleurs apothicaires en terre ennemie et contaminée, au risque de ne plus le voir revenir ou qu’il ne ramène la maladie avec lui ? Comprends moi bien, Gondorien, je ne crains pas pour ma vie. Je suis Roi-Divin, Fils du Dieu-Soleil…loin du simple mortel que tu es. Je crains en revanche pour mon peuple.

Il était à présent juste devant lui. Il put alors l’observer de plus près. S’il ne semblait à première vue pas malade, la traversée du désert avait l’air de l’avoir épuisé. Vivant certes, et fier face à lui, faisant honneur aux qualificatifs que les Haradrims prêtent volontiers aux Hommes du Gondor, mais un nouveau périple dans le désert signerait son arrêt de mort. S’il reste ici et qu’il porte la maladie en lui, il risque de la faire se répandre parmi mon peuple…Devrais-je le tuer de suite ou laisser le désert s’en charger ? pensait-il. Finalement, il se tourna vers l’Emissaire Firuz.

As-tu connaissance de ce fléau, Firuz ? demanda-t-il dans la Langue Commune pour que le Gondorien puisse comprendre. Firuz, en tant qu’émissaire, savait la manier comme le Sultan. Aussi répondit-il dans un parler presque dénué d’accent :

J’ai entendu des rumeurs, ô Grand-Roi. Rien de bien avéré ; c’est pour cela que j’ai jugé bon de les taire au Fils de notre Dieu. Mais les dires de cet homme viennent les confirmer…

Xerxès s’était légèrement tourné vers lui et Firuz avait courbé l’échine en parlant, comme si ce simple regard avait pesé un poids considérable sur l’épaule de l’émissaire. Finalement, Xerxès hocha la tête et reprit :

Dis-moi, Gondorien, que pense trouver ton Roi ici ? Pourquoi ne va-t-il pas quérir de l’aide chez les Elfes ou chez ses soi-disant amis et alliés ? A moins que ceux-ci aussi, vous aient tourné le dos ?!

Il ne put retenir un rire moqueur cette fois : Penses-tu que le Dieu-Roi répondra favorablement à ta demande juste parce qu’elle fut bien formulée ?

Il frappa deux fois dans ses mains et deux esclaves vinrent à lui, la tête et le dos penchés vers le sol de marbre noir. Ils portaient une longue hache à double-tranchant faite en or et gravée de bout en bout de sigles à la gloire du Harad et du Dieu-Soleil. Ils se prosternèrent devant Xerxès et lui tendirent à bout de bras son arme de prédilection. Si elle paraissait lourde pour les maigres esclaves, Xerxès s’en saisit d’une main comme si elle était aussi légère qu’une plume. Aussi grande et haute que lui, il posa le bout du manche au sol et la tint ainsi droite et debout à sa droite :

Je vais te dire ce que nous allons faire, Gondorien. Tu vas me dire immédiatement tout ce que tu sais de cette maladie et me donner une seule bonne raison de te faire sortir d’ici la tête sur tes épaules et accompagné d’un de mes apothicaires jusqu’en Gondor... Je te conseille de choisir avec soin tes mots ou alors, tu n’auras plus qu’un seul choix à faire : repartir d’ici à pied et finir tes jours brûlés par la lumière du Dieu mon Père dans son Royaume, le Désert, ou avoir droit à une mort rapide de la main de son Fils et Envoyé. Cela, je peux bien te l’accorder pour avoir survécu une fois à la traversée du Désert. Mais je te le dis ; tu ne survivras pas à une seconde traversée…Pas sans escorte du moins et en cet instant, je ne vois aucune raison de t’en donner une…
Lun 24 Sep - 12:06
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Varda Elentári
▌INSCRIT LE : 20/09/2018
▌VOTRE AGE : 29
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Varda Elentári
Milles prophètes, un remèdeft. Xerxès

Et tel des sables-mouvants, le seigneur du désert était descendu du haut de son pilier solaire, soleil rouge du soir qui s’abat sur l’horizon sans que le monde d’en-dessous ne puisse rien y changer. Avec lui, il avait amené les foudres de ses sbires, qui devaient se vautrer comme des porcs dans leurs titres de conseillers et de ministres, mais qui n’étaient rien d’autre, en fait, que de vulgaires jouets pour un Dieu cruel et dépourvu d’humanité. On avait vomi des mots et des esclaves s’étaient précipités après un claquement des mains, telles des sangsues sur un corps en décomposition. C’est précisément à ce moment, alors que son sang bouillait, que la nausée faisait rage et que l’étourdissement venait l’assommer qu’Hereldan dû choisir entre la vie et la mort.

Il aurait pu essayer de les convaincre qu’il n’était pas un des Hommes affligés de la pandémie, mais le teint fiévreux de sa peau démontrait tout le contraire. Les mots du Roi-Divin n’avaient été qu’une rumeur lointaine, un écho de la mort qui parvenait à peine à briser l’état de terreur figée dans lequel Hereldan était emprisonné. Pendant tout le temps où le roi avait élaboré sur les manières de mettre à mort l’émissaire, ce dernier avait regardé la hache, observant ses moindres détails et surtout, la brillance de ses lames, qui semblaient aussi fines que la soie dans laquelle étaient drapées les servantes. Dans l’écho du grand palais, quiconque possédait encore là une fibre d’humanité aurait entendu les battements du cœur du Gondorien qui se serait sacrifié lui-même à cet instant-même, aurait-il pu s’éjecter de sa poitrine ! Certes, le Gondorien avait connu maintes batailles, mais jamais son entraînement ne l’avait préparé à ce qu’il choisisse lui-même son mode d’exécution. Et il aurait donné sa vie pour bien d’autres avant de ne la donner à un Dieu avide de pouvoir et mauvais comme Xerxès.

Comme toute personne qui tenait aux derniers instants de vie, se débattant pour préserver jusqu’à la dernière seconde ce qui lui appartenait, Hereldan parla en sa propre défense. Étaient-ce les Valar, qui, du haut de leur lointain trône, lui donnaient la force d’être un Homme digne et l’opportunité, en étant toujours sur cette terre, d’être un frère, un mari, un père. Quoi qu’il en eût été, l’officier de l’Arbre blanc, tel un agneau parmi les loups, répondit avec la fierté et la vaillance que son cœur lui céda :

- Je suis en parfaite santé et c’est l'une des raisons pourquoi mon royaume m’a envoyé jusqu’à vous, ô grand Maître des Dunes et Fils de l’Astre-Jour. Les Hommes qui sont affligés de cette pandémie deviennent livides et sans vie. Aucun d’entres eux ne peut même sortir de chez lui… il est inconcevable que l’un d’eux ait pu traverser votre royaume, seigneur, ni même vu ne serait-ce que le premier de vos grains de sable !

Il avala sa salive et tenta de ne pas faire paraître la tension dans sa voix qui de plus en plus mouillait ses yeux. Il s’inclina en signe de révérence, puis reprit.

- Le Gondor ne sait rien du mal qui l’accable, ou presque…il vient de l’est, du Pays Noir ! Un terrible vent souffle de par les Montagnes de l’Ombre et emporte nos familles dans son passage ! Au nord, c’est la famine qui sévit et on meurt de faim dans les champs. Cette fois, seigneur fils du Dieu-Soleil, cela dépasse toute la connaissance des hommes de mon peuple.

Finalement, il s’agenouilla calmement, comme lâchant prise et en paix d’avoir pu mener à terme la promesse qu’il avait faite à l’Arbre Blanc de le servir jusqu’à son dernier soubresaut.

- Si tel est votre souhait, je connaitrai la lame de votre justice ou le jugement du désert, ô Roi du monde. Mais sachez que le vent qui emporte mon peuple ne connaît ni les frontières, ni les rois et engloutit les lieues comme la nuit avale le jour.

Il posa ses mains par terre, le visage presqu’au sol, tel un esclave prêt à recevoir sa sentence.

- Mettez votre science au service de votre peuple et du mien, préservez la grandeur du Harad contre le Mal et mon roi, Ëarnil II, fils de Numenor et héraut des Puissances, fera don des plus grandes richesses du Gondor à votre majesté…

Il releva la tête pour regarder le sultan droit dans les yeux.

- …comme l’on fait une offrande à un Dieu tout puissant.

Mar 25 Sep - 6:33
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Xerxès
▌FT. : Rodrigo Santoro
▌INSCRIT LE : 10/03/2016
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Sultan & Dieu-Roi du Harad
Xerxès
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Tandis qu’il parlait, Xerxès gardait quant à lui son regard noir fixé au fond de la Salle du Trône, faisant ainsi comprendre que son interlocuteur n’était pas digne, ni de par son peuple, ni de par ses croyances, de recevoir le regard du Dieu-Roi. Ainsi ne vit-il ni la fierté dans son regard lorsqu’il se proclama sain de cette maladie, ni la révérence qui précéda ses mots au sujet du Gondor. En revanche, son attention lui était toute acquise et à la mention du Pays Noir, ses yeux sombres tombèrent sur l’émissaire du Gondor. Une infime lueur de crainte se mit alors à briller au fond de ses iris noirs. Dans sa vie de simple mortel, il avait une seule fois eut entre les mains un ouvrage du précédent Sultan qu’il servait. Il avait d’abord commencé par lire ce livre avec intérêt et un brin de fascination pour son peuple qui avait prêté allégeance et servi un Seigneur aussi puissant que ténébreux. Mais au détour d’une page, il tomba sur plusieurs paragraphes écrits dans la langue de ce même Seigneur et il fut si terrifié qu’il referma le livre sur le champ, presque tremblant. Aujourd’hui, la simple mention du Pays Noir déclencha un frisson glacial dans son dos qui le fit reculer d’un pas. Ses lèvres s’entrouvrirent légèrement, alors que l’émissaire finissait son explication en disant que les connaissances de son peuple, pourtant si fier et hautain, s’en voyaient dépassées. Ses doigts se resserrèrent sur le long manche de sa hache et pendant un instant, il eut envie de la faire voler vers cette nuque offerte devant lui, l’homme s’étant prosterné à ses pieds, l’assurant que le Roi Eärnil II le gratifierait d’une récompense qui dépasserait l’entendement…telle une offrande pour un Dieu. Son regard croisa subrepticement celui de cet homme qui avait levé les yeux vers lui à cette dernière phrase. Cependant, son visage ne laissait transparaître aucune émotion. Les émotions, les sentiments…sont affaires d’hommes mortels, chose que je ne suis plus. En revanche, son esprit était en proie à la réflexion, et surtout, au doute.

S’il permettait à l’un de ses guérisseurs personnels de se rendre en territoire ennemi et contaminé, ce geste serait interprété comme un potentiel rapprochement avec l’ancien occupant, l’ennemi. L’appât du gain ne l’intéressait pas ; de l’or il en avait déjà, même si le Gondor prétendait en détenir plus que lui. Mais peut-être s’agissait-il d’une autre récompense ? Quelque chose qui viendrait parfaire sa gloire et celle de son peuple ? Xerxès n’était pas avare ; en revanche, il était ambitieux. Et s’il ne pouvait réfuter l’argument des frontières qui ne tiennent nulle maladie en échec, la mention du Mordor l’empêchait d’acquiescer de but en blanc à l’appel à l’aide du Gondor. Son peuple avait combattu pour lui. Certains en tiraient même encore aujourd’hui quelque fierté, même si ce n’était pas son cas. Depuis la chute du Mordor, son peuple avait dû se démener seul contre l’envahisseur à l’Arbre Blanc et s’il s’en était libéré, le Mordor et ses lieutenants, dont on murmurait qu’il en restait encore de bien vivants encore aujourd’hui, n’avaient rien fait pour les aider.

Derrière lui, des pas se rapprochèrent de sa divine stature mais il ne se retourna pas pour voir de qui il s’agissait. Il entendit d’abord la voix du Calife Imad, qui lui murmurait dans leur propre langue :

Tu l’as dit toi-même, Divin-Roi, lorsque tu les as vu remonté l’allée principale de ta cité…Il apporte le mauvais œil avec lui… Débarrasses-t’en.

Puis une autre voix s’éleva, de sa gauche cette fois. C’était celle du Nabâb Bin AL Reeh, le Protecteur d’Amrûn :

Les plus grandes richesses du Gondor, Majesté… Vous qui avez toujours rêvé de posséder les richesses de vos ennemis…C’est l’occasion de s’en saisir avant que d’autres ne vous prennent de court…

La mâchoire de Xerxès se contracta soudain et il leva la main gauche d’un geste rapide et sec :

Silence ! Tous les deux. leur assena-t-il dans la langue du Harad.

Ils courbèrent le dos sous cet ordre, reculèrent et se turent. Lorsque Xerxès reprit la parole, se fut dans la Langue Commune, et pour s’adresser à l’étranger :

Tu parles bien…Gondorien…Aujourd’hui, ton éloquence a plaidé en ta faveur.

Il écarta son bras droit, celui tenant la hache. Les deux mêmes esclaves qui la lui avait amené, revinrent en courant, s’agenouillèrent, baissèrent la tête et se saisirent de l’imposante arme. Ses deux mains à présent libres, il les joignit devant lui, ses bagues et ses bracelets d’or s’entrechoquant en un bruit métallique et presque mélodieux.

Lève-toi, Gondorien et observe-moi. Observe ce qui t’entoure.

Il le laissa obtempérer et, après un bref instant, poursuivi :

Le Harad est riche. Le Roi Eärnil peut-il se vanter de n’être vêtu que d’or ? Non, car il n’est pas divin. Mon peuple est prospère. Le Roi Eärnil peut-il s’en vanter également ? Non, car son peuple souffre…et car il n’est pas divin. Qu’il soit écrit dans les annales qu’en ce jour, le Dieu-Roi Xerxès, Sultan du Harad, Fils du Dieu-Soleil, Roi du Désert et Protecteur de la Foi,  tend sa main miséricordieuse vers nos ennemis passés. Tu repartiras d’Amrûn avec un message de ma part, destiné uniquement à ton Roi, ainsi que Sarez Sa’haan, un de mes trois guérisseurs personnels. Vous aurez ce qu’il faut pour la traversée du Royaume de mon Père.

Le Calife Imad s’approcha de lui et parla dans la Langue Commune :

Grand-Roi, es-tu certain que…

Calife Imad, en tant qu’homme de foi et Grand Prêtre, tu as mon respect et mon écoute. En revanche, tu oublies que cet homme a traversé le Désert et est arrivé devant moi pour me délivrer ce message. Pourquoi mon Père l’aurait-il épargné si c’est pour voir son Fils le tuer ?

De sages paroles, mon Glorieux Souverain… répondit le Grand-Prêtre non sans avoir jeté un dernier regard rempli de haine sur l’émissaire.

Xerxès cependant, avait déjà reporté son attention sur celui qu’il avait choisi d’épargner :

Une dernière chose, Gondorien. Sarez Sa’haan m’est très précieux et c’est un homme érudit dans notre science et médecine. Il est probable que ses soins aillent à l’encontre de vos coutumes mais ici, il est l’un des meilleurs guérisseurs. Tous ceux qui furent auscultés par ses soins, sont aujourd’hui en vie et en bonne santé. S’il devait trouver le remède qui vous fait défaut et que par ses actes et ma bénédiction de ce jour, le Harad et son Dieu-Roi sauvaient le Gondor et son Roi, sache que je ne désire nulle richesse, ni objets de valeur… Je m’en entretiendrais en temps voulu avec le Roi Eärnil II mais y ferais une allusion dans le message que je te confierai.

Un homme, qui jusqu’alors s’était tenu à l’écart et fort silencieux, rejoignit le Dieu-Roi. Il s’agissait d’un des hommes les plus puissants du Harad ; l’Emir Artazel, le Premier Général des Armées du Harad et Bras-Droit du Sultan. Il s’approcha de Xerxès, une proximité presque trop grande face à un être divin comme lui, mais ses responsabilités le lui permettaient. Il murmura alors dans la langue des Haradrims, ses yeux soulignés de khôl noir braqués sur le Sultan du Harad :

Des terres ?

Xerxès relâcha du regard l’émissaire gondorien et le tourna vers l’Emir. Ses yeux s’allumèrent d’une étrange lueur et il répondit, en souriant d’un air mauvais de convoitise :

De terres, mon ami…

Mar 25 Sep - 16:30
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